
Marie-Claire a passé deux périodes de trois mois et demi à Dougoum. Elle a pratiquement couvert toute l’année scolaire.
Elle s’est investie dans la création de l’école des tous petits (de 3 à 5 ans). Elle avait 18 élèves qui, au départ, ne parlaient pas un mot de la langue française.
Le taux de présence pour ces tout petits était supérieur à 95%.
Nous savons qu’elle a travaillé avec beaucoup de sérieux et d’efficacité.
Elle a soutenu les enseignant du Primaire.
Elle a ouvert l’école vers l’extérieur (rencontres à Tadjourah, visite et félicitations de l’inspecteur).
Voici son propre bilan :
BILAN DE MA MISSION
DOUGOUM Septembre 2020 Avril 2021
Je suis partie à Dougoum le 11 septembre 2020 avec comme objectif d’y assurer l’année scolaire.
Le projet, qui avait été validé après mon passage dans le village en février 2020, consistait en la transformation de la garderie en une maternelle pour les enfants de 3 à 5 ans.
Quand je suis arrivée, seuls les enfants étaient là : pas de local, pas de matériel, pas de programme. J’ai donc, dans un premier temps, partagé la classe avec les « 1ère année ». Cela s’est vite avéré ingérable, aussi bien pour le professeur des « 1ère année » que pour moi. Il a donc été décidé de construire une « case école ». Il faudra attendre le 6 décembre pour s’y installer…. et que j’apporte un peu plus de 50 % du financement.
Parallèlement, j’ai trouvé de l’aide, sur le plan logistique et pédagogique, auprès de SOS village d’enfants qui a une école maternelle à Tadjourah. Une collaboration a également été mise en place avec le MENFOP et plus particulièrement avec l’inspecteur de Tadjourah qui, lors d’une visite d’inspection des 2 classes primaires, a découvert ce que j’y faisais et y a été très sensible.
Ces informations, relayées sur Facebook, ont déclenché la générosité des étudiants de l’IUT de Commerce de la Rochelle. Leur participation m’a permis de finir l’équipement de la classe : revêtement de sol, nattes, caisses de rangement, jeux, petit matériel…
L’année se termine et je n’ai pas encore reçu tout le matériel pédagogique promis par le MENFOP : j’ai les livrets d’activité des élèves mais pas les manuels, ni les planches murales en support du manuel.
Quels enseignements en tirer ?
– le travail réalisé est très important, les bases pour faire vivre une école maternelle sont posées,
– les enfants et leurs familles, sont satisfaits de ce qui a été proposé ! Pour preuve, j’ai commencé l’année avec 13 élèves et l’ai terminée avec 18 et un taux d’absentéisme inférieur à 5 %,
– pour réaliser un meilleur travail, il est primordial que, à côté de la « maîtresse » française, il y ait un assistant local à la fois pour la langue mais aussi pour gérer les activités.